Lexique de maroquinerie Outils

Outil comprenant une lame emmanchée utilisé pour coudre le cuir à la main. Deux types d’alènes droites sont utilisées en maroquinerie (il existe des alènes courbes) :

Alenes 1

La première dont le profil est lenticulaire, les arêtes de sa section en losange sont adoucies et la lame s’affine vers l’extrémité, dite alène losange, alène sellier ou alène aux pinces : elle doit être parfaitement affutée pour trancher nettement plusieurs épaisseurs de cuir et doit être polie pour entrer et ressortir sans effort.

La seconde possède une lame conique pour permettre un second passage du fil dans un même trou, en l’élargissant sans risque de couper le fil, semblable à un poinçon.

Ancienne famille chimique de colorants transparents employés notamment sur les cuirs, ils ont été remplacés par de nouveaux colorants mais l’appellation aniline est restée.

Par extension, on emploie le terme finition aniline pour désigner les finitions transparentes (sans pigments) appliquées sur les cuirs de très grande qualité, exempts de défauts de surface.

Semi-aniline ou finition semi-aniline font référence à une finition composée à la fois de colorants transparents et de pigments opaques, qui tout en conservant une certaine transparence, protège davantage le cuir des salissures et de la décoloration produite par la lumière et donne plus d’homogénéité à la finition du cuir.


Pour plus de détails voir l’article La finition des cuirs en tannerie.

En référence à l’arrêt du ou des fils que la couture soit réalisée à la main ou à la machine à coudre.

Dans les deux cas l’opération consiste à revenir en arrière sur les points déjà réalisés en début ou fin de couture, pour doubler le passage dans les mêmes trous et ainsi bloquer le fil.

Quand une couture (à la main) ou une piqure (à la machine) est réalisée avec un fil d’origine naturelle (fil de lin notamment), on le coupe à ras puis on rentre ce fil dans le trou avec un point de colle.

Si le fil est synthétique, pour que l’extrémité ne s’effiloche pas, on doit le bruler sous tension à ras du cuir sans bruler le cuir, car la colle n’est pas efficace sur les matières synthétiques.

En maroquinerie, le terme regroupe l’ensemble des éléments de liaison, de fermeture ou d’ornementation généralement réalisés en métal et présents sur un article. (Boucles, fermoirs, boutons, …).



Le bord aussi appelé tranche du cuir, est le bord de coupe d’une épaisseur de cuir.

01 Bord tranche

Type d’assemblage de deux épaisseurs de cuir, généralement coupées ensemble après collage qui laisse apparaitre les fibres du cuir. Appelé également montage sellier, ce montage nécessite une finition pour masquer les fibres visibles sur le bord de coupe.

01 Bords francs

Opération consistant à rapporter une pièce pour masquer l’assemblage de deux épaisseurs.

01 Bordage


C’est une alternative nécessitant moins de savoir-faire que le rembordage, peu mécanisable, qui consiste à replier le cuir sur lui-même ou par-dessus une autre épaisseur de cuir pour obtenir un aspect homogène.
 

01 Rembordage

Pour plus de détails voir l’article La fabrication des articles en cuirs par les artisans et les industriels.

Afin de mieux valoriser la croute de cuir, des industriels appliquent un revêtement polymère synthétique (PVC, Acrylique, Polyuréthane = PU) sur une face.

Une texture peut être gravée ou imprimée avant ou après l’application du revêtement.

L’aspect du revers avec son coté chair est identique au cuir et la face enduite parfois proche d’un cuir fleur corrigée.

Toutefois, le revêtement polymère vieillira différemment et la surface se dégradera rapidement et sans comparaison possible avec du cuir pleine fleur.

Plutôt répandu pour les articles en ameublement, notamment les fauteuils et canapés.

 Face interne du cuir, opposé la face externe qui est appelée fleur.

Schema Derme

En opposition au pigment, les deux matières servent à colorer mais le colorant est transparent, soluble et pénètre pour permettre une teinture en profondeur, tandis que le pigment est opaque, insoluble et se déposera à la surface.

Pour plus de détails voir l’article La finition des cuirs en tannerie.

Voir aussi point de couture et point sellier.

En maroquinerie, le terme couture fait référence à une opération manuelle d’assemblage au moyen d’une ou plusieurs aiguilles, d’un seul ou de plusieurs fils en opposition au terme piqure qui se fait avec une machine à coudre.

La croute de cuir est un sous-produit du cuir, il est obtenu en séparant un cuir épais en deux épaisseurs, la croute étant la partie la moins noble qui ne contient pas la fleur du cuir.

Le cuir ayant conservé tout ou partie de la fleur est très résistant à la déchirure, ce qui n’est pas le cas de la croute.

La législation française interdit de vendre la croute de cuir sous l’appellation « cuir », la mention « croute de cuir » doit être stipulée.

Schema Refente Croute de cuir e1741257609737

Appellation réglementée en France, qui ne peut être employée que pour une peau animale qui a été transformée par tannage pour devenir imputrescible, et qui a conservé tout ou partie de sa fleur.

Au sens légal, il n’existe pas de cuir de pomme, d’ananas ou de cuir végane, la législation impose de préciser le nom de l’animal ou à minima l’espèce animale dont est issue la peau.

On ne doit théoriquement trouver que des mentions telles que cuir de veau, cuir de chevreau, d’agneau, ou cuir de bovin, de caprin, d’ovin.

La peau devient du cuir en traitant le derme de l’animal, donc en éliminant la partie de l’épiderme qui contient les poils (pour les mammifères) et les tissus sous-cutanés.

Schema Derme

En langage technique, fait référence à un cuir qui a pu recevoir une coloration mais pas de finition, pas de revêtement filmogène en surface.

C’est le cas des cuirs vendus « bruts » par les tanneries, qui sont finis par le maroquinier, ou des cuirs dits « cuirs plongés » qui n’ont reçus qu’une teinture par trempage, par « plonge » dans un bain.

Dans le langage courant, une confusion est faite : le cuir naturel est assimilé à une famille de cuirs recevant un tannage végétal, qui sans même recevoir de coloration, sortent des cycles de tannage avec une couleur beige à brun clair.

Or dans la pratique l’essentiel des cuirs recevant un tannage végétal sortent des premières opérations de tannage avec une couleur blanche (en tannerie on parle de wet white) ou bleu clair pour ceux recevant un tannage minéral (wet blue), et doivent ensuite être colorés.

Cuir qui a subi un estampage, un gaufrage, un pressage généralement à chaud notamment sur des cuirs tannage minéral, pour reproduire un motif géométrique, le logo d’une marque mais aussi pour reproduire l’aspect d’un autre animal.

On trouve par exemple des cuirs de veau embossés crocodile, qui reproduisent les écailles des reptiles.

Procédé distinct du « grainage », ou du « cuir grainé », voir plus bas.

En opposition au cuir « pleine fleur », c’est un cuir dont la fleur a été poncée pour éliminer ou réduire les défauts d’aspects de sa surface.

Il devient beaucoup plus poreux et nécessite une finition filmogène plus épaisse qu’un cuir pleine fleur.

Ces raisons font qu’il perd de ses qualités de souplesse, de respirabilité, de résistance et d’aspect comparé au cuir pleine fleur. Voir schéma plus bas du Cuir pleine fleur.

Pour plus de détails voir l’article Qualités des cuirs et des matériaux alternatifs.

C’est un cuir qui a subi un traitement mécanique à sa surface pour accentuer le relief naturel du cuir ou imprimer un grain régulier.

Le grainage dit « naturel » consiste à provoquer une expansion du relief naturel de la peau par brassage dans un foulon en présence d’air chaud.

Une autre méthode appelée « grain assisté » consiste à presser le cuir à chaud sous une matrice gravée du motif de grain que l’on veut reproduire.

Bien que voisin dans le procédé, on le distingue de l’embossage ou de l’estampage qui permet de reproduire un motif, soit géométrique, soit reproduisant la texture de la peau d’autres animaux.

On trouve par exemple des cuirs de veau embossés crocodile, qui reproduisent les écailles des reptiles.

Pour plus de détails voir l’article La finition des cuirs en tannerie.

Naturellement, la plupart des peaux de bovin, ovins et caprins après tannage n’ont que peu de relief.

Elles présentent un aspect proche de la peau humaine.

Parfois, le lissage est accentué par pressage à chaud en comprimant légèrement le relief naturel.

Les cuirs suédés (Nubuck et cuirs velours) ne sont pas considérés comme des cuirs lisses parce qu’ils sont poreux, duveteux à leur surface.

De nombreux professionnels assimilent les cuirs grainés pleine fleur à des cuirs lisses en considérant que leur fleur est intacte.

Pour ma part, je trouve cela incompréhensible, le terme lisse fait référence à un état de surface, il s’oppose à grainé, et sur mon site, quand je parle de cuir lisse, il s’agit bien de cuir qui ne présente pas ou très peu de relief.

Appellation d’un type de « cuir plongé », donc teinté par trempage dans un bain de colorants mais la fleur peut avoir été corrigée et revêtue. Cuir surtout employé pour l’habillement.

En opposition avec les cuirs « fleur corrigée ».

C’est la meilleure qualité de cuir que l’on puisse trouver, un cuir dont la fleur a été intégralement préservée car présentant peu ou pas de défauts d’aspect à sa surface.

Il offre des qualités de souplesse, de résistance et d’esthétique, ne présente pas de porosité et peut se contenter d’une finition fine, transparente, voire ne subir qu’une coloration par trempage, sans revêtement filmogène.

Schema Pleine Fleur Fleur Corrigee e1741259952721

Pour plus de détails voir l’article Qualités des cuirs et des matériaux alternatifs.

Cuir qui n’a reçu qu’une teinture par trempage, par « plonge ». Pratiqué sur un cuir pleine fleur, il n’a pas de finition filmogène.

Pour plus de détails voir l’article La finition des cuirs en tannerie.

Désigne l’aspect des cuirs velouteux. Il existe deux types de cuirs suédés:

– la meilleure qualité est le nubuck dont la fleur est très légèrement abrasée pour lui donner un touché « peau de pêche » particulièrement agréable,

– le cuir velours est une autre variété de cuir suédé, voir plus bas.

Les termes cuirs suédés ou cuir velours font souvent confusion avec le daim. On trouve peu de cuir de daim. Son aspect est similaire au cuir de cerf.

Si sa fleur n’a pas été abrasée, il a le même aspect que les autres cuirs pleine fleur, de caprins, d’ovins ou de bovins, il n’est pas naturellement velouteux.

Si l’on s’en tient à la législation française sur l’étiquetage, la mention de l’animal (daim) ou son espèce (cervidé) désigne l’origine du cuir et en aucun cas son aspect après tannage, en espérant que certains professionnels de la maroquinerie se mettent à jour d’un texte de loi datant de 2010…

C’est un cuir dont la fleur présente un mauvais état de surface, il est utilisé sur sa face interne après ponçage.

Schema Cuir velours 1

Pour plus de détails voir l’article Qualités des cuirs et des matériaux alternatifs.

Label créé en 2005 qui est une marque de reconnaissance de l’État qui distingue les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.

Il récompense l’excellence alliant tradition et innovation.

https://www.entreprises.gouv.fr/espace-entreprises/s-informer-sur-la-reglementation/le-label-entreprise-du-patrimoine-vivant

Les anglo-saxons parlent de zip ou zipper, c’est un système de fermeture rapide, dont la marque « Eclair » est la plus connue, d’où le terme fréquent mais abusif de fermeture éclair.

Se dit d’une substance qui reste à la surface, qui ne pénètre pas et forme un film.

Pour plus de détails voir l’article La finition des cuirs en tannerie.

Processus s’appuyant sur des substances opaques ou transparentes, colorées ou non dans le cas d’un vernis, destinées à protéger ou modifier l’aspect de surface.

On parle également de revêtement, mais parfois par extension abusive, on assimile une teinture à une finition. Or une teinture ne reste pas en surface.

Pour plus de détails voir l’article La finition des cuirs en tannerie.

Surface du cuir correspondant à la partie externe de la peau animale qui contenait les poils avant tannage.

Schema Derme

Pour plus de détails voir l’article Qualités des cuirs et des matériaux alternatifs.

Tambour rotatif industriel semblable à celui d’un lave-linge ou d’un sèche-linge, qui sert à faire tremper des peaux tout en assurant une agitation pendant le processus de tannage.

Son action permet aux agents chimiques naturels ou synthétiques de pénétrer au cœur de la fibre pour rendre la peau imputrescible, ou la teindre, ou lui apporter des corps gras ou cireux.

Le foulonnage peut aussi être effectué à sec pour assouplir les fibres et rendre le cuir plus souple, ou encore avec un appoint d’air chaud pour provoquer une expansion du relief naturel de la peau et donner au cuir in aspect grainé « naturel ».

Le foulon sert également à réaliser la teinture des peaux en les immergeant dans un bain de teinture pour qu’elle pénètre à cœur.

Tannage en fosse, longtemps pratiqué pour assurer la détrempe des peaux par les agents tannants du processus de tannage végétal, les peaux passent de fosses en fosses qui sont graduellement concentrées en agents tannants.

Compte tenu de la place nécessaire et des progrès pour raccourcir les cycles de tannage végétal, le recours au foulon tend à le remplacer.

Le grain correspond à la texture du cuir, naturelle, ou plus généralement accentuée par les procédés décris plus bas.

Grain « assisté » : Le cuir est pressé sous un cylindre rotatif ou une plaque gravée d’une texture qui est « imprimée » à chaud sur la surface, le grain obtenu est régulier et masque les imperfections à la surface du cuir.

Detail cuir graine 1

Organisme Mondial définissant des normes RSE pour toutes les entreprises de la filière cuir et assurant les audits de certification. https://www.leatherworkinggroup.com/

Il existe d’autre organismes à des échelles plus locales mais cet organisme s’est affirmé comme le plus représentatif notamment en matière de traçabilité.

Tannerie spécialisée dans le traitement des animaux de petites tailles, les ovins et caprins. Les tanneries effectuent les mêmes opérations sur les bovins et les équidés.

Unité de mesure qui s’appelle désormais micromètre, correspond à 1 millionième de mètre, qui n’est pas spécifique au cuir, mais récurrente pour mesurer l’épaisseur des revêtements déposés à la surface des cuirs pour leur finition.

Sert à caractériser les appellations de ces finitions dans leur référentiel normatif : finition aniline <  15 microns – semi aniline < 50 microns – pigmentée < 80 microns.

Au-delà, on est dans la peinture, l’enduction…

Pour plus de détails voir l’article La finition des cuirs en tannerie.

Cuir dont la fleur est légèrement abrasée pour obtenir une surface similaire à la peau de pêche, nécessite des peaux de haute qualité sans défaut, la meilleure qualité de cuir que l’on puisse trouver au sein de la catégorie des cuirs suédés.

Comparé au cuir pleine fleur, il ne perd pas ses principales caractéristiques, hormis sa propension à se décolorer plus rapidement et à s’encrasser car il ne peut pas recevoir un revêtement de protection filmogène qui collerait les fibres.

En revanche, comme les autres cuirs suédés, il peut être traité à cœur en tannerie de manière efficace pour limiter sa fragilité aux taches et à l’humidité.

Pour plus de détails voir l’article Qualités des cuirs et des matériaux alternatifs.

Effet combiné de la coloration/décoloration par la lumière, du polissage de surface lié aux frottements d’usage et de l’entretien, et des micro pliures qui assouplissent les fibres.

Sur des cuirs pleine fleur de haute qualité, la patine s’acquiert avec le temps (attention, rien à voir avec la crasse d’un article pas entretenu).

Les cuirs se patinent d’autant plus que leur finition est fine et transparente.

Finition pigmentée : se dit d’une finition appliquée sur le cuir à base de pigments qui sont opaques, en opposition avec une finition transparente dite finition aniline, à base de colorants transparents.

Les finitions pigmentées sont moins appréciées visuellement mais protègent mieux les cuirs de la décoloration, des salissures et des taches.

Pour plus de détails voir l’article La finition des cuirs en tannerie.

Défaut d’un cuir résultant de la piqure d’un insecte,

OU « couture » faite à la machine, le terme de couture étant réservée au travail fait à la main avec une ou plusieurs aiguilles, un ou plusieurs fils,

OU défaut de surface d’une finition qui ressemble à la piqure d’insecte : la finition présente un cratère.

Tant à la main qu’à la machine, il existe différentes manières de boucler, nouer un ou plusieurs fils pour lier deux épaisseurs de matériaux.

Voir plus bas le point le plus emblématique en maroquinerie, le point sellier.

Pour la piqure à la machine, en maroquinerie, le point mécanique courant est le point 301, ou point noué, dans lequel le fil du haut entrecroise le fil du bas dans chaque trou réalisé par l’aiguille.

Nécessairement réalisé à la main car il s’agit d’un seul fil et de deux aiguilles, chaque extrémité du fil recevant une aiguille, les aiguilles passent en alternance en se croisant dans un même trou pour former le point.

Le cuir est percé avec une alène sellier qui est une lame lenticulaire très tranchante et polie pour couper nettement plusieurs épaisseurs de cuir mais ressortir sans effort.

La tension ajustée par le mouvement des bras et des pouces doit être régulière d’un point à l’autre, l’orientation de l’aiguille à l’entrée puis dans le trou constante, la seconde aiguille ne doit pas passer au travers du fil déjà présent mais à côté.

Parce qu’il n’y a qu’un seul fil qui se noue à lui-même à chaque point, en cas de rupture du fil, les points voisins n’ont pas tendance à se défaire contrairement au point mécanique fait à la machine.

Comme ce savoir-faire est long et délicat à acquérir, qu’il sécurise l’ouvrage (historiquement destiné à assurer la solidité du harnachement et de la selle, qui présentait un réel danger en cas de rupture), il est très prisé.

Il se reconnait par l’inclinaison du fil à 45° par rapport au sens de couture, sur la photo en haut :

Couture et Piqure sellier


Photo en bas, montrant une piqure machine (piqure « façon » sellier) pour un effet décoratif mais elle est aisément détectable pour quelqu’un qui pratique la couture manuelle, notamment parce que l’inclinaison est inversée par rapport au sens de la couture, le fil est positionné non plus à 45° mais à 135°.

Action de trancher un cuir pour l’amener à l’épaisseur voulue ou pour obtenir deux parties, un cuir et une « croute de cuir », en optimisant l’emploi d’une peau épaisse.

Schema Refente Croute de cuir e1741257609737

Pour plus de détails voir l’article Qualités des cuirs et des matériaux alternatifs.

Opération consistant à remplier le cuir sur lui-même ou par-dessus une autre épaisseur de cuir, pour que la tranche fibreuse à l’endroit de la découpe ne soit pas visible.

Ce type d’assemblage nécessite du savoir-faire, il vieillit généralement mieux qu’un montage dit à bords francs et revêtu de peinture, il offre une meilleure continuité esthétique que le bordage.

01 Rembordage
01 Bords francs
01 Bordage

Matériau rapporté (qui peut être préférentiellement du cuir) destiné soit à renforcer les assemblages du cuir notamment aux jonctions critiques entre deux pièces de cuir, ou particulièrement avec des éléments de bijouterie tels que les anneaux de liaison avec les bandoulières, soit pour donner une tenue à l’ouvrage, rigidifier tout ou partie d’un article de maroquinerie.

Cela consiste sur un cuir ayant reçu un tannage végétal uniquement, préalablement humidifié et qui n’a reçu aucune finition, à entailler la surface selon le contour d’un motif, puis à enfoncer la fleur du cuir (mais en la conservant) à l’aide de matoirs et d’un maillet.

Capacité d’un cuir à réguler naturellement son humidité. Elle peut être affectée principalement par deux choses, qui sont voisines.

Lorsque l’état de surface d’un cuir est médiocre, sa fleur est revêtue d’une couche épaisse de finition, le cuir va perdre dans ses échanges avec l’air extérieur et aura plus de difficulté à sécher en environnement humide, ou plus de difficultés à reprendre de l’humidité en environnement sec.

De même, il est fréquent d’employer des matériaux de renfort, pour éviter de fragiliser les assemblages ou pour donner de la tenue au produit : le choix des matériaux employés ainsi que la nature et l’épaisseur des colles utilisées pour réunir le cuir et son renfort peuvent produire les mêmes effets qu’une finition de surface.

L’aniline est une ancienne famille chimique de colorants transparents qui a disparu au profit de nouvelles familles, et dont on a conservé l’usage du nom.

Semi-aniline ou finition semi-aniline font référence à une finition composée à la fois de colorants transparents et de pigments opaques, qui tout en conservant une certaine transparence, protège mieux le cuir des salissures et de la décoloration produite par la lumière. Cette finition donne plus d’homogénéité à la surface du cuir qu’une finition totalement transparente, sans pigment, dite finition aniline.

Pour plus de détails voir l’article La finition des cuirs en tannerie.

Matériau constitué d’un support textile, généralement synthétique, qui est recouvert d’un polymère opaque de couleur, également synthétique, qui peut être lisse ou texturé destiné à imiter l’aspect du cuir.

Marque commerciale la plus connue de similicuir.

Ensemble de pratiques et de process chimiques et mécaniques qui permettent de transformer une peau animale en cuir. Le tannage minéral vise en premier lieu à rendre la peau imputrescible mais également à renforcer ou transformer ses propriétés de résistance, de souplesse, de respirabilité ou d’imperméabilité, sa capacité à stocker ou absorber des corps gras ou cireux selon l’usage qui sera réservé au cuir, ou son entretien.

Le tannage minéral est réalisé avec des sels de minéraux ou de métaux (dont le chrome) qui ont tendance à produire des cuirs souples et résistants à des températures de 100 degrés, qui sont globalement très robustes à l’utilisation.

Le cycle du tannage dit minéral est assez court : il est réalisé en quelques jours, voire quelques heures.

Comme il est plus rapide que le tannage végétal décrit plus bas et qu’il nécessite moins d’espace il est globalement moins couteux.

A l’heure actuelle, le tannage minéral au niveau mondial est estimé à 85% contre 15% pour le tannage végétal.

Pour plus de détails voir l’article Tannage végétal versus minéral.

Comme le tannage minéral décrit précédemment, c’est un ensemble d’opérations chimiques et mécanique pour transformer les peaux en cuir.

Longtemps, le recours à des tannins d’origine végétale, qu’ils soient naturels ou de synthèse nécessitait une détrempe lente des peaux dans des fosses successives de plus en plus concentrées en agents tannants, cycle qui durait environ 12 mois, voire 18 mois.

Des progrès ont été faits pour raccourcir ce cycle et également permettre de calquer les processus sur ceux du tannage minéral, pour pouvoir travailler les deux procédés dans les mêmes installations, parfois en les combinant pour un même lot de peaux. (Double tannage).

Les propriétés des cuirs tannage végétal sont différentes, ces cuirs sont généralement plus rigides, mais cela peut être contre balancé par des actions mécaniques sur les fibres.

Ils ont également moins d’élasticité dans leur épaisseur, ce qui permet de mouler, modeler le cuir tannage végétal ou le « repousser »: cela consiste sur un cuir préalablement humidifié et qui n’a reçu aucune finition, à entailler la surface selon le contour d’un motif, puis à enfoncer la fleur du cuir (mais en la conservant) à l’aide de matoirs et d’un maillet.

Pour plus de détails voir l’article Tannage végétal versus minéral.

Substance synthétique ou naturelle extraite des végétaux qui sont utilisées dans le processus de transformation des peaux pour les rendre imputrescibles, à savoir le tannage qui en tire son nom.

Jeune bovin non castré, ce qui le distingue du veau. Comme pour le veau, on est en présence d’un bovin censé être plus jeune, plus petit et plus qualitatif que les grands bovins.

Les peaux de taurillons ou de veau sorties de tannerie ont une surface d’environ 3,5 à 4,5 m2 contre 5 à 6 m2 pour les grands bovins.
 
Le cuir de taurillon se veut plus ferme, ses fibres plus denses que le cuir de veau.
 

Pour plus de détails voir l’article Qualités des cuirs et des matériaux alternatifs.

Encore un abus de langage, car la coloration apportée, la notion de teinte ou teinture fait appel à la transparence de la coloration qui pénètre la surface tandis que la peinture, opaque reste en surface.

Dans les deux cas, une résine liquide va véhiculer les colorants ou les pigments et permettre de les « fixer », les coller à la matière.

Dans le travail du cuir le terme de « Teinture de tranche » ou « teint-tranche » n’est pas une teinture mais une peinture, opaque, très garnissante qui est appliquée en plusieurs couches sur les bords de coupe du cuir qui permet de bloquer les fibres et d’obtenir un bord lisse.

Parfois désignée bord du cuir, car c’est le bord de coupe d’une épaisseur de cuir.

Etape amont du processus de tannage, qui consiste à traiter les peaux en provenance des abattoirs pour éliminer l’essentiel de l’épiderme contenant les poils ainsi que les tissus sous-cutanés.

La consommation d’eau dans le processus global de tannage est très importante dans le travail de rivière, elle en tire son appellation.

Jeune bovin castré. Théoriquement, le veau n’a consommé que du lait, mais l’appellation légale pour le cuir de veau fait référence à l’animal ou son espèce, en l’occurrence, le bovin.

Dans l’usage, on parle en maroquinerie de cuir de veau quand il s’agit de bovins de petite taille, les peaux de veau sorties de tannerie ont une surface d’environ 3,5 à 4,5 m2 contre 5 à 6 m2 pour les grands bovins.

Appellation et état des peaux humides en cours de tannage, qui correspond à la couleur qu’elles acquièrent : blanches en cas de tannage végétal = wet white, bleu clair en cas de tannage minéral = wet blue.

A noter que les filières européennes et américaines du tannage comprennent des tanneries qui se sont spécialisées dans les opérations jusqu’à ce stade, et qui revendent les peaux en l’état à d’autres tanneries qui achèvent le processus pour finaliser les propriétés, l’aspect et la finition des cuirs.

Pour plus de détails voir l’article Tannage végétal versus minéral.

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