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Premier critère : l’état de surface des peaux avant tannage
Le cuir pleine fleur possède les meilleures propriétés physiques, mécaniques et d’aspect. Il est plus durable, mais aussi plus cher qu’un cuir fleur corrigée et que les autres matériaux issus du cuir.
Le cuir fleur corrigée conserve une très bonne tenue physique mais son ponçage de surface destiné à éliminer les principaux défauts nécessite d’être compensé par une finition plus épaisse que le cuir pleine fleur, ce qui fait perdre en profondeur et transparence de couleur, en touché.
En guise de synthèse, il faut retenir que plus l’état de surface du cuir avant sa finition est bon, plus sa finition sera fine, transparente, apte à vieillir en se patinant.
Il est même possible ne ne pas appliquer de finition sur les peaux qui offre le meilleur état de surface, en se contentant d’une immersion dans un bain de colorants, et/ou de produits d’imprégnation incolores destinés à rendre le cuir moins sensible à l’humidité et aux taches.
Le revers de la médaille de cette plus faible protection, c’est que l’entretien restera plus délicat, sa fréquence plus élevée, que le cuir sera fragile aux agressions extérieures.
Si vous souhaitez en savoir davantage, consulter l’article Qualité des cuirs.
Second critère : l’état de surface du cuir après tannage
Quand un cuir est grainé, il faut s’assurer que l’on reste en présence d’un cuir pleine fleur ce qui sera confirmé si sa finition est aniline ou semi-aniline. (transparente ou semi-transparente). Le cuir grainé offre une meilleure protection contre les frottements et les fines rayures qu’un cuir lisse.
Les cuirs « suédés » ont un touché agréable, peau de pêche pour le nubuck, soyeux pour le cuir velours.
Mais le cuir velours est employé sur son revers, coté chair, il conserve sa fleur mais celle-ci n’est plus visible, le nubuck a subit une légère abrasion de sa fleur, qui offre un touché et un aspect agréable, mais il est poreux.
Pour ces raisons, ces cuirs ne peuvent pas recevoir de finition filmogène, ils restent sensibles à la salissure, l’encrassement et sont très susceptibles de se décolorer.
Quant à la croute de cuir, ou croute velours elle ne comporte plus sa fleur.
Du point de vue légal, la croute de cuir n’est pas du cuir mais un dérivé du cuir, déchet valorisé de la refente d’une peau dans son épaisseur, elle doit être étiquetée et vendue en tant que telle et non comme du cuir velours.
Fréquemment, les croutes de cuir sont enduites d’un revêtement épais (80 microns et plus) pour imiter le cuir fleur corrigé.
Le vieillissement est rapide, la surface devient cassante, sans comparaison possible avec un cuir qui a conservé tout ou partie de sa fleur.
Si vous souhaitez en savoir davantage, consulter l’article La finition des cuirs en tannerie.
En conclusion : quels sont mes choix
J’emploie des cuirs pleine fleur, finition semi-aniline, qui préserve une transparence et un touché sensuel, qui sont durables et disposent d’une bonne protection ce qui facilite leur entretien.
Ces cuirs offrent un très bel aspect, vieillissent bien et permettent un usage qui ne nécessite pas d’en devenir les esclaves.